Le futur des environnements de travail : organisation, stratégie immobilières et aménagement
Si le Covid-19 a des implications à court terme, il pourrait également redéfinir le travail à long terme et notamment son organisation, les stratégies immobilières des entreprises et l’aménagement des espaces.
Il y aura un avant/après. C’est évident. Je pense que l’on va changer notre façon de fonctionner, de gérer nos équipes, nos prestataires.
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Le télétravail
Selon les estimations, entre 8 et 18 % des salariés français pratiquaient le télétravail en 2019. Ce taux est inférieur à la moyenne européenne qui est de 20 %. Dans certains pays du nord de l’Europe, entre 30 et 35 % des salariés télétravaillent. Workplace Analytics estime que 25 à 30 % des salariés dans le monde travailleront de chez eux plusieurs jours par semaine d’ici à fin 2021.
Le management
Si moins de salariés sont présents au bureau, les interactions en face-à-face seront limitées et le management devra évoluer. Un nouveau modèle pourrait émerger basé sur l’autonomie, la confiance et la responsabilité. Les Ressources Humaines devront veiller à accompagner ce changement, en proposant des outils et des clés pour apprendre à travailler différemment.
Les stratégies immobilières devront nécessairement être revues, tirant les leçons de cette crise en termes d’organisation, de gestion sociale et de maintien de la pérennité de l’activité. Des arbitrages devront être pris entre renégociations de baux ou déménagement pour des locaux plus conformes aux nouvelles exigences ou besoins à venir.
Les besoins en immobilier
La crise sanitaire et économique pourrait conduire les entreprises à réévaluer leurs besoins en immobilier. Néanmoins, cela ne se traduira pas forcément par une baisse du nombre de mètres carrés nécessaires dans l’immédiat. En effet, si une part plus importante des salariés seront probablement en télétravail, les contraintes d’espacement augmenteront le nombre de mètres carrés par personne requis pour les collaborateurs présents au bureau.
La densité des espaces de travail devra donc être revue. Jusqu’à présent, la norme NF X 35-102 recommandait un espace minimum de 10 m2 pour une personne seule, 11 m2 par personne dans un bureau collectif et 15 m2 par personne dans un espace collectif bruyant
La vocation des locaux
La crise interroge aussi sur le but et l’utilisation des locaux professionnels. Beaucoup d’entreprises ont conçu leurs bureaux comme des espaces de travail avant tout, permettant aux salariés de mener à bien leurs tâches. Cependant, selon Workplace Analytics, entre 50 et 60 % du temps de travail des salariés n’est pas passé devant leur bureau.
Si les salariés travaillent davantage de chez eux, le bureau pourrait alors être envisagé comme un lieu de vie plutôt qu’un lieu de travail, centré sur la collaboration et le partage. Il a également une valeur symbolique forte, reflétant les valeurs et l’identité de l’entreprise. Cette dimension de point de repère pourrait être renforcée.
La crise a prouvé que certains services pouvaient finalement télétravailler sans trop de difficultés. Cela nous questionne : doit-on à l’avenir conserver des locaux pour des équipes de 10 personnes ? Les collaborateurs vont-ils davantage travailler de chez eux ? Ou continuer à se rendre dans des espaces de coworking ? Je pense que la crise va nous amener à avoir une politique immobilière différente.
Les parcours utilisateurs
Un des axes de travail primordiaux sera l’optimisation des parcours utilisateurs, avec une réduction des points de contact. Des capteurs et balises peuvent aider à identifier les flux de circulation et les zones à risque. De manière générale, les distances de sécurité devront être augmentées, ce qui peut par exemple nécessiter d’élargir des couloirs. Le « mains-libres » devrait connaître un essor considérable, avec des solutions d’ouverture automatique, de commande vocale et de reconnaissance oculaire.
L’agilité
L’épidémie de Covid-19 a été soudaine, obligeant les entreprises à s’adapter en temps record. A l’avenir, l’agilité pourrait devenir un principe fort dans le design des espaces de travail, pour permettre une reconfiguration rapide selon les besoins et une plus grande flexibilité dans l’usage. La notion de « Building as a Service » prend ici tout son sens.
L’équipement
Les espaces de travail de demain devraient aussi reposer sur des équipements spécifiques. Se doter de purificateurs par exemple sera essentiel pour une bonne filtration de l’air et éviter la propagation des virus.